NAISSANCE DU CONCEPT DE BUDGET: LA RÉSONANCE D’UN TERME

09/06/2020

Pourquoi est-ce si important de parler de budget? Si le lien pourrait paraître anodin, ils emportent de vives conséquences sur la contextualisation et l'utilisation du terme compensation.

Nous allons voir à travers cette explication, pourquoi le choix de cette terminologie fut un choix qualifiable de judicieux, et de pertinent au regard de l'importance du paradigme  économique.

Petit tour dans l'histoire: le mot budget provient du "gaulois" « bouge » puis de l'ancien français « bougette », qui désignait une petite bourse accrochée à la ceinture de l'habit d'une personne, contenant de la menue monnaie lui permettant de faire face aux dépenses prévisibles de la journée. Le mot est exporté au Moyen-Âge en Angleterre, où il désigne ensuite le sac dans lequel le chancelier de l'Échiquier présente au Parlement les comptes et autres pièces justificatives, et il prend progressivement le sens actuel de « budget ». 

Le mot avait disparu de la langue française depuis plusieurs siècles quand il y revient au XVIII siècle par l'intermédiaire de l'anglais, avec son nouveau sens.

Le budget n'est ni un document normalisé et ni un document comptable. Et pourtant, sans être obligatoire, ce concept est largement utilisé par les gestionnaires du secteur public ou privé pour servir de point d'appui aux tâches de prévision, de pilotage ou de contrôle.

A ce titre, un budget peut être:

  • Indicatif (estimation, mais la réalisation pourrait se révéler différente);

  • impératif (les dépenses doivent être inférieures ou égales aux dépenses prévues, les recettes doivent être supérieures ou égales aux prévisions).


Aussi, le budget comporte nécessairement des données chiffrées qui peuvent être exprimées de façon plus ou moins poussées :

  • Chiffrage exprimé uniquement en volume ou uniquement en valeur monétaire ;

  • Double chiffrage comprenant à la fois un volet exprimé en volume, doublé d'un volet exprimé en valeur monétaire.


Préparer un budget, c'est constater, planifier et élaborer à travers différentes phases:

  • Phase 1 : Anticipation-élaboration reposant sur les dogmes de la comptabilité : Principe d'unicité/ Principes de sincérité et d'intégrité/ Principe de prudence
  • Phase 2 : Diffusion-Explication
  • Phase 3 : Collecte et suivi des réalisations
  • Phase 4 : Pilotage par l'analyse des écarts
  • Phase 5 : Bilan-évaluation des réalisation


En utilisant le concept de budget, le GIEC a trouvé la flexibilité nécessaire pour s'adresser aux différentes agents économiques (politiques, économistes, juriste, entreprises...) sans pour autant venir contraindre.

Le budget est possible, il laisse des marges de manœuvre, il fixe une ligne de route, un cap à maintenir, et permet de mesurer les écarts de suivi, mais peut tolérer aussi quelques écarts... : les recettes et les dépenses. Cette dimension se retrouve dans la notion de compensation qui intègre pleinement la question d'extinction d'obligations réciproques.

Voici le génie du GIEC

GDN216 - INNOVATION & CONTROVERSES
Tous droits réservés: Claire Gauthier, Christine Traoré, Alexandre Van Ooteghem
Optimisé par Webnode
Créez votre site web gratuitement ! Ce site internet a été réalisé avec Webnode. Créez le votre gratuitement aujourd'hui ! Commencer